L’éminente sainteté et la vaste science qui firent de saint Bernard une des lumières de l’Eglise et l’oracle de son siècle nous rendent précieux les sentiments et les paroles du grand théologien sur le cœur du Sauveur.
« Ce tout aimable cœur, écrit-il, est maintenant à moi ; il est la portion de mon héritage, car si Jésus-Christ est mon chef, comment ce qui est à mon chef ne serait-il pas aussi à moi ! Ayant donc trouvé votre Cœur, qui ne fait plus qu’un avec le mien, ô aimable Jésus, je vous prierai désormais sans plus aucune espèce de défiance comme étant aussi vous-même mon Dieu. Tirez-moi dans ce divin Cœur tout entier, corps et âme, afin qu’il me soit donné d’y faire ma demeure tous les jours de ma vie…
« C’est pour nous ouvrir un passage au Cœur divin, dit-il ailleurs, que votre Côté a été ouvert par le fer de la lance ; c’est pour que nous connaissions par cette plaie visible la blessure invisible que l’amour y a faite. Qui n’aimerait cette précieuse blessure ? Qui ne rendrait amour pour amour à cet Epoux divin, qui nous a prévenus de tant charité, et qui nous adresse encore ces douces paroles : Dites à mon épouse, l’âme fidèle, que mon amour pour elle me fait languir ! »
Source: « Mois du Sacré Coeur de Jésus »