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Pourquoi réciter les Litanies du Sacré Cœur?

Détail du vitrail, La basilique de Montmartre de Paris est dédié au Cœur de Jésus, de l’église paroissiale catholique de Notre-Dame-de-Assomption à Auvers-sur-Oise, XIIe-XIIIe. Photo : GFreihalter (Own work) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons.
Saviez-vous que la peste qui décima Marseille en 1720 a pris fin après la consécration de la ville au Sacré Cœur ? Et que pour secourir les Marseillais, la religieuse visitandine Sœur Anne-Madeleine Rémuzat distribuait les litanies au Sacré Cœur?

Comme l’ont écrit les chroniqueurs du temps, le Bon Dieu avait averti Sœur Rémuzat que « si la ville ne se rendait pas à l’appel de Sa miséricorde, Il la châtierait d’une manière si terrible que tout l’univers en serait épouvanté ». Dans sa bonté, Notre Seigneur avait aussi indiqué le remède au mal : que Son Sacré Cœur soit honoré publiquement.

Marseille, la première ville au monde consacrée au Sacré Cœur

Partie d’un navire, la peste a tué presque la moitié de la population marseillaise en quelques mois. Ce fut terrible ! Des familles entières disparurent, les cadavres jonchaient les rues… Au plus fort de la peste, 1 000 personnes mouraient par jour !

Deux ans auparavant, l’évêque de Marseille, averti par la Vénérable Sœur Anne-Madeleine Rémuzat, avait invité les Marseillais à la conversion.

Mais, loin de se convertir, les habitants de la ville s’obstinèrent dans leurs péchés. Le clergé était gangrené par le jansénisme et la société corrompue par la soif désordonnée du gain et le libertinage.

Quand la peste se déclara, Sœur Rémuzat fut avertie par Notre Seigneur que le fléau serait l’occasion pour Marseille de revenir à Lui. Il demanda pour cela qu’on institua une « fête solennelle pour honorer son Sacré Cœur ». Auprès des Marseillais souffrants, soeur Rémuzat a propagé les litanies du Sacré Cœur, composées par elle-même à partir des invocations du temps de sainte Marguerite-Marie Alacoque.

À la Toussaint 1720, tête nue, pieds nus et un flambeau à la main, l’évêque de Marseille, Mgr de Belsunce, a publiquement fait amende honorable et consacré la ville au Sacré Cœur. La peste recula aussitôt, mais au printemps 1722, l’épidémie sembla sur le point de reprendre.

À la demande de Mgr de Belsunce, les échevins firent le vœu solennel d’aller, à chaque fête du Sacré Cœur, entendre la messe, y communier et offrir « un cierge ou flambeau de cire blanche, du poids de quatre livres, orné de l’écusson de la ville pour le brûler ce jour-là devant le Saint-Sacrement ».

Marseille s’est repentie. Elle est devenue la première ville au monde à se consacrer solennellement au Sacré Cœur. Aujourd’hui encore le voeu fait par les échevins est honoré.

La peste de 1720 doit nous servir de leçon alors que l’impiété ne cesse de croître

Vous me direz sûrement que le châtiment a été épouvantable et qu’il doit nous faire craindre la colère de Dieu. Vous avez raison, mais il existe pourtant une punition divine plus redoutable encore : laisser les hommes s’endurcir et aller à leur perte éternelle sans intervenir. Si la peste a écourté des dizaines de milliers de vies, ce châtiment a sûrement sauvé bien plus d’âmes encore…

Mais que va-t-il advenir aujourd’hui de notre pays ? Dieu va-t-Il nous envoyer un châtiment comme celui annoncé par la Sainte Vierge à Fatima pour les nations qui refusent de faire pénitence? Ou bien, va-t-Il abandonner notre nation à ses péchés?

A Marseille, en 1720, la pornographie n’était pas généralisée comme aujourd’hui, l’avortement était un crime, le mariage été unanimement reconnu comme indissoluble, personne n’aurait songé à unir des «couples» de même sexe…

Les fautes de notre époque sont bien plus graves que celles qui ont valu à Marseille la perte de la moitié de sa population. En plus de rejeter la morale chrétienne, notre pays mène aujourd’hui, à bien des égards, une guerre ouverte contre Dieu. Les crèches de Noël sont interdites dans les édifices publics. Notre Seigneur est insulté lors de pièces de théâtre et d’émissions blasphématoires et pas une journée ne se passe sans qu’une église ne soit profanée en France. Jamais, dans toute son histoire, notre pays n’a autant méprisé Dieu ! Même une partie du clergé semble avoir perdu la foi…

Réciter ces litanies afin d’implorer pour notre pays la miséricorde du Sacré Cœur

Les Marseillais ont eu besoin de la protection du Sacré Cœur de Jésus au XVIIIe siècle. Combien plus en avons-nous besoin de nos jours !

Je suis certain que cette dévotion vous apportera réconfort et grâces dans cette crise que nous traversons. C’est pourquoi je vous invite à prier avec ferveur les litanies du Sacré Cœur.

Approuvées par le pape Léon XIII en 1899, elles appartiennent au trésor de prières officielles de l’Église. En les récitant, vous vous placerez vous-même et votre famille sous la protection spéciale du Cœur Sacré de Jésus.