Dieu a fait connaître à la Mère Anne-Marguerite Clément – morte en odeur de sainteté en 1661 à la Visitation de Moulins – que saint François de Sales, pendant sa vie, faisait son séjour dans le Cœur de Jésus-Christ ; que son repos ne pouvait y être interrompu par ses grandes occupations et que là il vivait dans une intime et amoureuse intimité avec Dieu.
Le bienheureux évêque – réputé comme le plus doux des saints et celui à qui on s’adresse pour obtenir la douceur – puisa dans cette source même les vertus de douceur et d’humilité, qui sont les vertus privilégiées et la grande leçon de Jésus : « Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Non seulement il a parlé de l’amour de Jésus avec une incomparable suavité, mais c’est à l’ordre fondé par lui que Jésus confia le soin de faire honorer publiquement son Cœur.
« Ah ! Seigneur, s’écriait-il souvent, que votre Cœur est bon, et qu’il est donc aimable ! Faites que je demeure la nuit et le jour en ce saint domicile, et dès lors, il ne me restera plus rien à craindre de l’ennemi de mon salut. »
« Que Notre Seigneur vous arrache le cœur, écrit-il à une autre personne, pour vous donner le sien très divin, par lequel vous vivrez de son amour. Quel bonheur si quelque jour, au sortir de la communion, je trouvais mon chétif et misérable cœur hors de ma poitrine, et qu’en sa place fût établi le précieux Cœur de mon Dieu, comme il a fait à cette bénite Sainte Catherine de Sienne ! Mais au moins souhaiterais-je que nos pauvres cœurs ne soient plus désormais que dans l’obéissance du Cœur de ce Seigneur, afin de devenir doux, humbles et charitables ».
Source : « Mois du Sacré Cœur de Jésus »