Marie mère des hommes le jour de la Crucifixion !
« Je ne vous laisserai point orphelins » (S. Jean, 14, 18).
Ce mot avait une double portée. Jésus restait au milieu de nous par sa présence dans l’Eucharistie, mais son amour nous réservait encore un autre don : Il est déjà sur la croix, dépouillé de tout, réduit à une impuissance apparente, immobilisé dans d’atroces douleurs. Ses veines se vident peu à peu des dernières gouttes de sang.
Que Lui reste-t-il à donner ?
Au pied de la Croix se tient sa mère désolée : Stabat Mater dolorosa.
Elle unit son propre sacrifice à celui de son Fils. Auprès d’Elle se trouve Jean, le disciple que Jésus aimait. Il représente l’humanité entière, la phalange nouvelle des chrétiens régénérés dans le sang du Christ.
Marie mère des hommes
Le regard de Jésus descend sur Marie : « Femme, lui dit-Il, voilà votre fils. »
Et à Jean : « Voici votre mère ».
Le Sauveur, en disant cela, ne parlait point au disciple seul, mais au monde entier. Dans la personne de Jean, Il léguait à sa Mère le genre humain, et à tous les hommes il laissait pour devoir, pour consolation, pour appui, le culte béni de la Sainte Vierge.
N’est-ce point une attention délicate que de nous donner une mère, Sa propre Mère ? Ne pouvons-nous pas dire que c’est là un don de son Cœur, le testament de sa Tendresse ?
Invoquons Marie sous le nom de Notre Dame du Sacré Cœur.
Au jour de l’Incarnation, le Fils de Dieu s’est fait homme.
Au jour de la Crucifixion, l’homme est fait enfant de Dieu.
Dans ces deux mystères, Marie devient Mère des hommes, de la même façon qu’Elle est Mère de Dieu. La première maternité lui avait été annoncée par l’ange. La seconde est proclamée par son Fils.
Un cœur de mère, c’est déjà, dans l’ordre naturel, le chef-d’œuvre de la Création. Qu’est-ce quand cet amour est surnaturel et que cette mère est la Mère de Dieu ? Elle avait été préservée de la souillure originelle et déclarée pleine de grâces pendant toute son existence.
Une mère est toute-puissante sur le cœur de son fils.
Invoquons Marie sous ce beau nom de NOTRE DAME DU SACRÉ CŒUR. Allons donc à Marie avec la plus filiale confiance.
Allons à Elle quand nous sommes tristes pour lui dire « Mère, soutenez-moi ! » Allons à Elle quand nous sommes joyeux pour lui dire : « Mère, que vous êtes bonne ! Comme vous avez bien arrangé toutes choses. »
Allons à Elle, Dieu le veut. Le Fils est notre but, Elle est notre chemin.
Allons à Jésus par Marie !