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Les aumôniers doivent pouvoir visiter les malades !

Le 27 avril 2020, la Fédération Pro Europa Christiana a remis (par courrier recommandé) les 11 767 signatures de la pétition adressée au président de la République et au ministre de la Santé afin de leur demander de faire respecter le droit des malades à recevoir la visite d’un prêtre à l’hôpital et en maison de retraite.

Pour un catholique, quitter ce monde sans être réconcilié avec Dieu et sans l’Onction des malades et l’Eucharistie est une tragédie pire que la mort elle-même, ont rappelé les signataires de la pétition. Raison pour laquelle, le labeur des prêtres, seuls à même de pouvoir absoudre les péchés et de donner le sacrement des malades, est aussi indispensable que l’action des médecins.

Pourtant au nom de la laïcité et des normes sanitaires, il est à craindre que cette assistance soit aujourd’hui refusée aux malades du coronavirus. Le 19 mars, le journal La Croix avait rapporté ce poignant témoignage de la responsable de l’aumônerie catholique des établissements de santé de Montpellier : « Ces temps-ci, si un malade veut la visite d’un aumônier, il faut vraiment la demander avec force ! »

Refuser à un malade la possibilité de partir l’âme en paix est un acte odieux, pas même infligée autrefois aux condamnés de droit commun qui allaient subir la peine capitale. L’écho rencontré par la pétition de la Fédération Pro Europa Christiana révèle combien est grande la légitime inquiétude des catholiques à ce sujet.

« Étant moi-même infirmière libérale et de plus, réquisitionnée au sein d’un EHPAD, je peux attester combien l’absence d’un prêtre nuit gravement à la paix intérieure de beaucoup de résidents », écrit une religieuse signataire de la pétition.

« Lors d’épidémies bien plus redoutables (pestes, choléra…) jamais les pouvoirs publics n’ont empêché des hommes et des femmes de se porter volontaires pour soutenir spirituellement et humainement leurs contemporains », a rappelé fort justement le vicaire général du diocèse de Paris, Mgr de Sinety.

MM. Emmanuel Macron et Olivier Véran feraient bien de s’en souvenir.