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Le divin Maître n’oublie jamais le nom des apôtres de la dévotion à son Cœur sacré

Ste Marguerite-Marie a écrit : « Ce divin Maître m’a fait voir que les noms de plusieurs étaient écrits en lettres d’or dans son Sacré Cœur ; et que, pour cela, il ne permettrait jamais qu’ils en fussent effacés. Ce sont les noms de ceux qui, [animés] du désir de le faire honorer, ont le plus travaillé à le faire connaître et aimer. »
Le souvenir éternel du Sacré Cœur

Elle écrivait à deux de ses sœurs, apôtres infatigables du Sacré Cœur : « Le Cœur de Jésus se plaît à votre travail, parce qu’il vous aime ; mais si vous pouviez comprendre de quelle manière, vous ne garderiez plus de mesure en tout ce qui serait de votre pouvoir pour lui rendre quelque retour. Vous me dites vous être oubliées pour l’avancement de la gloire du Sacré Cœur. Ah ! mes chères Sœurs, l’heureux oubli qui vous procurera un souvenir éternel de cet aimable Cœur ! Vous devez croire qu’il n’oubliera point, pendant toute l’éternité, ce que vous avez fait et ferez pour sa gloire, et toutes les ardeurs que vous avez de le faire connaître et aimer, ainsi que la peine que vous prenez pour cela. Vous voyez donc que vous devez tenir à grand bonheur d’être employées à ce saint œuvre. Ne craignons plus de nous oublier pour cela. Le Cœur de Jésus n’a garde de nous oublier, pendant que nous nous employons à le glorifier. En ce temps son amour nous regarde avec plaisir et s’applique à nous purifier et sanctifier, pour nous unir parfaitement à lui. Il aura une éternelle mémoire et complaisance de tout ce que nous aurons fait pour lui ».

Cette promesse si consolante est sans contredit la plus précieuse de toutes celles que Notre Seigneur a faites en faveur des apôtres de son divin Cœur. D’elle découlent toutes les autres récompenses promises à cet apostolat. Qu’est-ce, en effet, que ce souvenir éternel du Sacré Cœur, sinon la prédestination à la gloire du ciel et à toutes les grâces nécessaires pour y parvenir ?

La grâce de la persévérance finale

« Le Sacré Cœur m’a fait connaître, écrit sainte Marguerite-Marie, que le désir qu’il a d’être connu, aimé et honoré des hommes est si excessif, qu’il promet à tous ceux qui se consacreront et se dévoueront à lui pour lui donner ce plaisir :

« Qu’il ne les laisserait jamais périr ; qu’il leur serait un asile assuré contre toutes les embûches de leurs ennemis, surtout à l’heure de la mort ;

« Qu’il les recevrait amoureusement dans ce divin Cœur, mettant leur salut en assurance.

Et : « Ce divin Cœur a prédestiné ses vrais amis, pour l’aimer et le glorifier éternellement dans le Ciel, comme ils s’y seront occupés sur la Terre ». (…)

Supérieure de la Visitation de Paray-le-Monial, la mère Melin avait entrepris en 1686, dans l’enclos du monastère, la construction d’une petite chapelle dédiée au Sacré Cœur. Ste Marguerite-Marie eut la révélation « que Notre Seigneur avait eu si agréable le soin que la [mère] Melin avait pris de lui faire élever un lieu où serait adoré son Sacré Cœur, qu’en récompense de ce zèle, il lui promettait le privilège de mourir dans l’acte de son pur amour. »

Le Sacré Cœur sera lui-même la récompense de ses apôtres

« Qu’heureux sont ceux dont le Cœur de Jésus se sera servi pour établir son règne ! s’écrie la sainte. Car il me semble qu’il est comme un roi qui ne pense pas à donner des récompenses, tandis qu’il fait des conquêtes et qu’il triomphe de ses ennemis ; mais oui bien, lorsqu’il règne victorieux sur son trône. Ce divin Maître en veut être lui-même la récompense éternelle ».


Source : « Catéchisme de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus d’après la Bse Marguerite-Marie », Père Alfred Yenveux, extraits.