Jeanne d’Arc : la mauvaise pièce de M. De Caluwe
Le 4 octobre 2019, la Fédération Pro-Europa Christina a remis 14.680 pétitions à Peter De Caluwe, directeur du théâtre de la Monnaie à Bruxelles.
L’objet de ces pétitions est de protester contre la pièce blasphématoire « Jeanne d’Arc au bûcher », de Roméo Castelluci, qui y sera jouée du 5 au 11 novembre.
Incapable de comprendre la légitime colère de milliers de Français, M. De Caluwe a préféré répondre par une pièce pitoyable en trois actes, complaisamment relayée par la presse francophone belge.
Premier acte : minimiser l’affront en ayant recours à des approximations historiques. Ainsi, pour justifier la nudité intégrale de l’actrice qui joue la sainte, M. De Caluwe affirme que la Pucelle serait « mentionnée sur plein de peintures et statues historiques (sic) avec le sein nu. » Chevalier des Arts et des lettres de la République française, M. De Caluwe est-il capable de distinguer Jeanne et Marianne ?
Deuxième acte : calomnier les opposants. Le directeur de la Monnaie se permet un amalgame gratuit entre la Fédération Pro-Europa Christina et les ‘populistes’. Certes, les initiatives de l’association reçoivent un soutien populaire plus important que les pièces de Roméo Castellucci, mais de là à y voir une « pensée unique populiste qui décrie toute expression artistique » … Il est vrai, et ce n’est plus à prouver, que M. De Caluwe a l’imagination fertile. Aussi, en plus de se poser en victime de méchants ‘populistes’, redoute-il une manifestation devant son théâtre ! Chose que la Fédération Pro-Europa Christina n’a jamais envisagé comme elle l’a fait savoir par courrier aux autorités de police…
Troisième acte : se poser en chevalier blanc de la liberté d’expression. « La Monnaie soutient à 100 % la production de Romeo Castellucci. Mieux encore, nous pensons qu’il s’agit d’un spectacle incontournable », affirme de M. De Caluwe. Incontournable pour quoi ? Pour faire parler de soi ?
« Nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte », s’est lamenté le secrétaire du roi d’Angleterre, après l’exécution de Jeanne. « Nous sommes perdus, nous avons bafoué une sainte », se diront peut-être un jour MM. Castelluci et De Caluwe. Plus tôt viendra le repentir, meilleur cela sera, car même sur les plus mauvais acteurs, le rideau finit tôt ou tard par tomber…
