Sainte Brigitte entendit un jour Jésus dire à Marie : « Ma Mère, demandez-moi tout ce que vous voulez, je ne vous refuserai jamais rien ». O bonté admirable du Cœur de Jésus ! Il a daigné nous donner pour avocate Celle qui peut tout obtenir de Lui par ses supplications. (…)
Qui pourra nous dire la bonté de Marie ? Ne suffit-il pas de dire qu’elle est notre Mère ? Ah ! pour comprendre l’abîme d’amour de ce Cœur maternel, il faudrait comprendre l’abîme d’amour qui se trouve dans le Cœur même de Jésus. Oui, il faut connaître le Cœur de notre Sauveur, pour connaître le Cœur de notre Mère : car l’amour ayant rendu les Cœurs de Jésus et de Marie inséparables, ils cherchent, d’un commun accord, notre bonheur et notre salut.
Si le souvenir de nos péchés nous éloigne de Dieu, parce que nous avons offensé en Lui une majesté infinie, approchons-nous de Marie, en qui nous ne trouverons rien de redoutable. Sans doute, elle est l’Immaculée, la Reine de l’univers, la Mère de Dieu : mais elle est de la même origine que nous ; en Elle tout est bonté, tout est douceur ; elle se fait tout à tous ; par sa grande charité, elle s’est rendue débitrice à l’égard des justes et des pécheurs, elle ouvre à tous son cœur plein de miséricorde, afin que tous viennent y puiser. Marie a pour nous un Cœur de Mère, un Cœur formé tout exprès pour nous aimer, un Cœur dans lequel son Divin Fils a déversé sa bonté, sa miséricorde, son amour, et en quelque sorte son Cœur même.
Et nous craindrions de recourir à Elle ? « Mais que peut-il sortir d’une source de bonté sinon de la bonté ? » disait saint Bernard. n
Source : « Méditations pour le Mois du Sacré Cœur, pour l’Heure Sainte et pour le premier Vendredi du mois », tirées des œuvres de St Alphonse de Liguori par le Père Saint-Omer.