Le Pape Pie XII, en continuant l’œuvre de Ses prédécesseurs à propos du culte du Coeur de Jésus, rappelle dans l’Encyclique Haurietis Acquas, publiée le 15 mai de l’an 1956, le symbole d’espérance qu’est le Sacré Cœur de Jésus pour la société civile moderne.
Le culte du Coeur de Jésus, salut du monde moderne
69. Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd’hui plus que jamais, atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le monde entier, où devons‑nous, Vénérables Frères, chercher le remède ?
Peut‑on trouver une forme de piété supérieure au culte du Coeur de Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l’Église et du genre humain ?
Quel culte est plus noble, plus doux, plus salutaire que celui‑là, tout entier dirigé vers l’amour même de Dieu ? (119)
Enfin, quel stimulant plus efficace que l’amour du Christ – avivé et augmenté sans cesse par la dévotion au Cœur très sacré de Jésus – pour amener les fidèles à mettre en pratique, dans leur vie, la loi évangélique, sans laquelle – comme nous en avertissent les paroles du Saint‑Esprit : « l’œuvre de la justice sera la paix » (120) – il ne peut pas y avoir entre les hommes de paix digne de ce nom ?
70. C’est pourquoi, suivant l’exemple de Notre Prédécesseur immédiat, il Nous plaît d’adresser de nouveau à tous nos fils dans le Christ ces paroles d’avertissement que Léon XIII, d’immortelle mémoire, adressait à la fin du siècle dernier à tous les fidèles et à tous ceux qui se préoccupent sincèrement de leur salut et de celui de la société civile :
« Aujourd’hui, un autre symbole divin, présage très heureux, apparaît à nos yeux : c’est le Cœur très sacré de Jésus… resplendissant d’un éclat incomparable au milieu des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances ; c’est à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c’est de lui qu’il faut l’espérer. »
Notes : (119) Cf. Enc. Miserentissimus Redemptor : A.A.S., XX, 1928. (120) Is. XXXII, 17.
Source : Encyclique Haurietis Aquas in Gaudio, du 15 mai 1956, Bonne Presse.